
Le froid n’est pas mordant ce matin. Jeanne a même entendu les oiseaux du printemps chanter. Mais point encore de coucou. Il lui faudra un sou dans sa poche et entendre le coucou pour espérer la prospérité. Le coucou s’insinue en tout. Il s’immisce dans les nids et délogent les petits. Penser à ne pas tailler les haies pour laisser prospérer les nids, les petits et les oiseaux adultes. Pour l’instant, il n’y a pas de nid. Enfin Jeanne ne croit pas. Elle aussi doit préparer son nid pour accueillir Jean. A moins que ce ne soit le contraire. Ils ont des nids à préparer pour mieux s’accepter. Et ils s’y prennent deux ans à l’avance, à moins que ce ne soit six, sept ou huit ans à l’avance. Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils ne sont pas en retard et qu’ils fabulent un peu sur leurs sentiments. Un coup je t’aime et un coup je t’aime moins… seuls eux savent où ils en sont. Ils le gardent pour le creux de leur nid et leur nid, c’est leur lit…